jeudi 12 septembre 2019

"La nature est trop importante pour être confiée aux écologistes"


Cette absurdité a été déclamée dans le journal 24 Heures par le syndic de Froideville, un dénommé JF Thuillard, qui courra sous les couleurs UDC cet automne aux élections fédérales. Du coup je me demande si la politique n'est pas trop grave pour être confiée à l'UDC.
Trêve dans les échanges type récré qui renvoient très souvent à savoir qui en a le plus dans le pantalon.
Si on lit le discours de cet élu-UDC-qui-vient-de-se-trouver-un-credo-dans-le-vent pour se profiler aux élections, on ne manquera pas d'être atterré (ce mot lui aussi vient de la terre, tous comme les arguments de terroir du monsieur) par l'étroitesse des vues écologiques d'icelui ainsi que sa crédulité, son absence de réalisme face aux changements climatiques déjà amorcés. Par exemple : pour se poser en écolo professionnel, il n'hésite pas à décerner le brevet vert à ceux sachant si les oreilles des vaches se trouvent devant ou derrière les cornes. Heu : en quoi c'est pertinent par rapport à la fonte des glaciers ? Au réchauffement climatique ? Aux gaz à effet de serre ?

Ensuite notre professeur improvisé de nous resservir un discours réchauffé (sans rire) sur le fait que depuis  3000 années que l'homme cultive la Terre, il a fini par la connaitre, elle et ses rouages. Traduction : lui l'homme de terroir UDC est l'homme de la situation. Encore une vision udéciste résolument tournée vers le passé, à croire en une nature naturellement naturelle dans laquelle l'homme n'a rien d'autre à faire que de jouir d'elle, mais pour ce faire il doit la respecter. C'est vraiment d'une vision aussi passéiste et simpliste dont nous avons besoin pour gérer des problèmes nouveaux et très complexes qui se présentent (en tous les cas pour nous humains du XXIe siècle) ?

Non je pense que si M. Thuillard présente certainement des aptitudes agricultrices, ce que je salue, j'ai beaucoup, mais alors beaucoup plus de doutes quant à sa capacité à lui et ses collègues de parti à gérer notre monde à venir. D'une part l'échelle de ces difficultés est trop importante, les problèmes posés trop complexes pour être traités par les tenants d'une pensée binaire. Bref c'est trop sérieux pour laisser ces questions à des gens qui se découvrent tardivement écologiques, par opportunisme.  Notez au passage que je ne souhaiterais pas non plus laisser la gestion du monde aux seuls bobos. A plusieurs on est plus intelligent dit-on. Et quand on sait combien l'UDC prône le repli sur soi...Et son incapacité à travailler de concert avec les autres, comme on en a eu un magnifique exemple avec Blocher au conseil fédéral il y a 15 ans, on ne peut que sourire.
PG

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire