La LPR fait son Marché à Lausanne (2/2)

Comme suggéré , voici la 2e partie du mini-reportage sur la tenue de notre stand de la Libre pensée romande  à Lausanne récemment.

Parmi les réactions notables des passant-e-s, qui sont instructives quant à la représentation que les gens se font de la libre pensée, quand ils en ont une ! il y a celle de ce monsieur s'approchant avec sa femme pour nous demander si nous avons des valeurs communes avec la franc-maçonnerie.. Ce à quoi on lui répond que oui, en partie. Sur ce il répond avec le prosaïque : "Merci, vous avez tout dit!" puis s'en va. Difficile de dire dans ces conditions ce qu'il a compris de ce que nous avons dit et pas dit. En tous les cas lui a l'air de se comprendre, dommage que nous ne saurons jamais pourquoi et en quoi..

Un autre tenait un discours assez belliqueux par rapport aux immigrés, et il vantait des philosophes slaves dont nous avons oublié les noms. Il était intéressé par notre approche philosophique, appréciant l'aspect d'esprit critique vis à vis de l'information ainsi que nos penchants humanistes. Un d'entre nous lui a dit ne pas le suivre dans son discours selon lequel il dit que nous sommes dans une culture chrétienne, car en effet oui nous avons une historie chrétienne mais pas une culture (pluraliste bien entendu). Il était prêt à prendre un de nos journaux quand nous lui avons dit avoir une autre valeur de fond, la laïcité. Là-dessus le monsieur rend le journal et dit qu'ainsi nous allons tout détruire ! Comme en France ! La communication était rompue. Pas simple à suivre, non ?

Une dame âgée de plus 80 ans voulait savoir quelles étaient nos références en matière de libre pensée. Nous avons cité dans le désordre Hugo, Descartes, Hume, Bergson, Spinoza, Onfray. Nous évoquons aussi les premiers grecs, Pyrrhon, Sextus Empiricus, mais la dame voulait encore quelqu'un d'autre, de plus précis, manifestement à la recherche d'un gourou. Elle raconte avoir été diacre pendant des années, s'être intéressée au yoga, la méditation. A notre question de savoir si elle est prête à se remettre en question, elle répond que oui il faut s'ouvrir à toutes les idées, tout le temps. Elle demande enfin si nous disposons d'endroits où nous réunir (des temples !?) pour discuter. Heu non, pas franchement. Elle est surprise d'apprendre qu'avec autant de personnes de référence nous n'avons pas vraiment de lieu à nous. Elle est quand même partie avec notre journal et un flyer.

Une autre dame âgée dit que tout va mal, que c'était mieux avant. On lui répond que d'une manière générale  des choses s'améliorent quand même mais que nous devons rester vigilants. Elle répond : "Non !" Dans mon village en Italie quand on tombait parterre les gens vous ramassaient. Oui mais reconnaissez Madame qu'aujourd'hui et par rapport à cette période au moins nous n'avons plus de guerre..Pour elle la guerre c'est rien. Bon ok d'accord et on continue comment ?

Enfin une militante du stand de la grève des femmes dit que c'est bien ce que nous faisons, défendons. Elle est d'accord avec toutes nos idées. Conclusion logique : pourquoi ne devenez-vous pas membre de la LPR ? "Oh non, je n'ai plus le temps !" 

Ô tempora, ô mores ! Ô vieillesse ennemie !

PG